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Une histoire, une question, une passion

Dernière mise à jour : 15 févr. 2022

L'Association Beoog-Yinga (ABY) est née mon histoire personnelle. Il a fallu de peu que je ne sois pas scolarisé. heureusement, j'ai rencontré des personnes soucieuses de l'avenir des enfants, même des enfants qu'ils ne connaissaient pas. Cela m'a permis, même avec un léger retard de trouver le chemin de l'école.

Un second événement a marqué ma vie. Un jour, c'était au primaire, le maître, c'est ainsi que nous appelions l'enseignant, le maître a fait un contrôle de connaissance pour s'assurer que nous révisions régulièrement nos leçons. Ceux qui n'arrivaient pas à réciter correctement leurs leçons étaient punis. Et en ce temps-là, la punition immédiate est la chicotte. Un camarade a été blessé. Le lendemain, son père l'a amené à l'école. Nous étions sur le terrain pour la gymnastique du matin. Chaque jour il y en avait. C'était la première leçon de la journée. Le Père de S. a interpelé le maître. Celui-ci s'est approché, pensant que c'était comme certains parents qui venaient le remercié de ne rien ménager pour l'avenir de progéniture. Dans ces cas d'espèce, le père ou la mère se remettaient eux-mêmes à frapper leur enfant pour montrer leur bonne foi de coopérer pour l'éducation de leur enfant. Malheureusement ce matin-là, le père de S. allait poser un acte auquel personne ne s'attendait. En effet, quand le s'est approché, le père de S. a commencé à l'asséner de coups avec une pioche qu'il portait à l'épaule, en proférant des injures. Puis, il a attrapé la main de S. et ils sont partis. Depuis ce jour, S. n'est plus jamais revenu à l'école. Son père ne l'a pas transféré dans une autre école, malgré les suggestions du Directeur de notre école d'envoyer S. dans une autre école.

Un troisième cas qui me reste sous la gorge. C'est le cas d'un autre camarade, de parents directes pauvres, certes, mais qui avaient des "grands frères qui auraient pu soutenir sa scolarité. Mais non! Il a été obligé de travailler comme vigile pour payer lui-même ses études secondaires.

Tout cela m'a convaincu que, autant il suffit de peu pour foutre la vie d'un enfant en l'air; autant il suffit de peu pour soutenir une jeune pousse. Et là, je me suis posé la question: Faut-il attendre d'être riche, grand pour aider les autres ? La réponse ne se fit point attendre. Non! On peut toujours faire quelque chose, même si cela semble très peu. Alors, une grande passion ma saisi. J'ai commencé par partager ce que j'avait intellectuellement gratuitement. Puis, avec mes petites ressources soutenir ça et là un élève pour la cantine scolaire ou un étudiant pour le repas au restaurant universitaire.


 


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